Le TACOT
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Rond Point
Voir aussi : Qui es-tu : la halte www.lepetittraindelyonne.fr : site remarquable * Ste. Vertu Août 1881 M. le maire communique la lettre de M. le Préfet et l'invite à délibérer sur l'étendue des ressources que la commune pourrait consacrer à l'établissement du chemin de fer de la vallée du serein . Le conseil municipal , considérant les avantages de toutes natures qu'offrait aux communes desservies la construction du chemin de fer projeté . Émet un voeux que le projet soit mis à exécution . Mais considérant , d'un autre coté le peu de ressources de la commune qui s'est lourdement imposée l'année dernière pour la construction des chemins vicinaux . A le regret de ne pouvoir allouer pour cet objet aucune indemnité . 1887 : Le conseil municipal considérant qu'a 100m. du village on a du pour la construction du chemin de fer de Laroche à l'Isle sur serein ouvrir une tranchée de 300m.de long sur 8 m de profondeur . Que par délibération du 15 Août 1885 la commune a demandé à la compagnie des chemins de fer départementaux d'établir de chaque coté de cette tranchée une barrière pour prévenir les accidents , ceci sans résultat .
1888 : Construction d'un chemin menant à la halte du chemin de fer ........ 698.71 frs.
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La ligne ferroviaire défunte de la vallée du Serein
Pour pallier à une information insuffisante , au sujet d'une publication d'une revue magazine , concernant la ligne ferroviaire et défunte de la vallée du serein , en voici un résumé de description historique . Il permettra aux génération actuelles de connaître les principaux événements et les activités de cette ligne modeste de transports , qui favorisa en son temps d'existence le commerce de toutes productions de cette région de l'Yonne . Le texte historique et caractéristique de la voie ferrée d'intérêt local , au trafic prospère , à l'époque ou elle n'était pas concurrencée par les services routiers , les nombreuses photos reproduites , réparties sur l'ensemble du réseau , illustrent et enrichissent les souvenirs de façon durable . présentation satisfaisante du magazine est à l'honneur des responsables MM. Jean Claude Riffaud et Jacques Renaud ainsi qu'a leurs collaborateur . ==================== C'est dans sa session d'Août 1881 que le conseil général de l'Yonne prenait définitivement position en faveur de l'établissement de la ligne ferroviaire du Serein , a voie unique d'un mètre de large . Les travaux furent exécutés par la compagnie des chemins de fer départementaux ( C.F.D. ) de décembre 1882 à la mi-Septembre 1887 , reliant Laroche-Migennes à L'Isle-Angely , s'étandant sur près de 75 klm. et devant comporter 7 stations et 9 haltes . Le tracé de la voie nécessita cinq ouvrage d'art : Un pont sur l'Armançon près de Laroche , avec deus travées métalliques de 37.50 m. chacune . Un pont biais sur la ligne P.L.M. se dirigeant sur Auxerre et Nevers , avec un tablier métallique de 11.60 m. de portée . Et 3 ponts sur le Serein , à Beaumont , Pontigny et a Poinchy avec deux travées métalliques de 26 m. chacune . Le 1er Septembre 1887 vit le parcours du premier train de Laroche à Noyers . L'ouverture de l'exploitation eut lieu en grande pompe le 15 Octobre suivant .
Une inauguration grandiose : C'est le dimanche 6 Novembre 1887 qu'eut lieu à Chablis , centre principal du dépot du trafic et de l'administration C.F.D. la plus importante fète d'inauguration de la ligne départementale , par un temps favorable .La fète magnifique débuta de Laroche . La gare de cette localité était splendidement ornée de drapeaux et a 11h.35 le train officiel, avec locomotive enguirlandée des couleurs nationales démarrait, emmenant les invités : M. Lax délégué du ministre de travaux publics; M. Laffon , Defhou et Javal députés de l'Yonne ; M.Faure préfet de l'Yonne et MM. les sous-préfets de Sens , Joigny et Avallon . Partout une foule enthousiaste à accueuilli le passage du train et toutes les gares jusqu'a Chablis étaient décorées de la façon la plus exquise . Les fanfares de Seignelay , Ligny le Chatel et Maligny participèrent en exécutant l'hymne national . Mais le clou de la fète était à Chablis , une foule immense était accourue des localités environnantes et les abords de la gare étaient littéralement envahis . On avait répandu là profusion de drapeaux , de guirlandes et d'emblèmes et trois fanfares celles de Chablis , Courgis , et Chichée faisaient retentir les échos d'harmonieux accents . M. Jules Folliot conseiller général et maire de Chablis souhaita aux arrivants en un discours éloquent de progrés , d'espéranse et de satisfaction . En voici des phrases essentielles : " vous ètes ici dans un petit coin privilègié de notre pays de Bourgogne ou la population est toujours vibrante quand il s'agit d'une oeuvre de progrès . " " Cette population a voulu prouver que c'était aujourd'hui la fète de tout le monde sans distinction d'age " . Un banquet comprenant 114 convives se termina au dessert par 6 toasts , dans la soirée un magnifique feu d'artifice des mieux réussis attirait des milliers de spectateurs .
Ce menu d'inauguration est offert par Marie Jo Bourdillat
Une période prospère et heureuse :
Le chemin de fer du Serein allait desservir l'une des vallées les plus riches du département et les plus peuplée en reliant plusieurs centres de commerce et d'industries ,réparties dans les cantons de Seignelay , Ligny le Chatel , Chablis , Noyers et l'Isle sur serein sur serein . Les principaux centres d'exploitations étaient les ciments de l'Isle-Angély , celui des carrières de pierres de taille à Massangis , bois de chauffage et des charbons de bois des forets d'Hervaux et de Chatel-Gérard ; les produits agricoles et les vins de Chablis avaient fait pencher la balance au bénéfice de cet axe qui présentait le double débouché sur le réseau PLM et sur la gare d'eau de Laroche . La gare de Chablis était le centre du réseau ou étaient construits le dépot des locomotives à vapeur de la marque Belge Saint-Léonard avec leurs wagons divers . Dès la fin 1887 le volume des transports dépassa les espérances et il fallut des wagons supplémentaires et agrandir les installations des stations. Une sérieuse collision de deux trains au tournant de Vaudon prés de Chichée le 1er Décembre 1890 endommagea deux locomotives , par suite d'une interprétation erronée d'une dépèche . La période de prospérité dura jusqu'en 1914...
Une prolongation de vie justifiée :
La compagnie , seule mit sur pied son plan de réorganisation . Des automotrices furent amenées et utilisées, les trains a vapeur réduits , un locotracteur diesel fut approvisionné et les trains de marchandises en marche à la demande , Ce dernier fut bientot immobilisé par la pénurie de gasoil et les automotrices durent ètre modifiées pour la marche au gazogène . Mais très souvent l'on vit l'automotrice en détresse remorquée par la locomotive de secours , venue de Chablis ce qui ne manquait pas de pittoresque . En raison des circonstances l'Etat avait décidé de reconduire l'exploitation provisoire jusqu'a la fin des hostilités. Ce régime dura pendant toute l'occupation jusqu'au bombardement de Laroche , le 31 Juillet 1944. D'importants dégàts amenèrent l'arrèt du service pendant plusieurs jours . La ligne était détruite sur 800 mètres . La gare de Laroche légèrement touchée , la maison de garde de Cheny effondrée , et ce qui était plus grave le pont sur l'Armançon détruit . . Un ouvrage provisoire fut mis en place , consistant à établir une portion de voie pour son passage sur le pont de pierre voisin , et parallèle à celui détruit de la ligne de Laroche a Nevers , les relations sur Laroche reprirent le 10 Juillet 1945 . Le service normal fut rétabli et les locomotives à vapeur mises en réserve . La compagnie envisagea fin 1944 le prolongement de sa ligne , de l'Isle-Angély sur Avallon , la SNCF fit admettre la pose d'un troisième rail a l'intérieur de la voie normale. Faute de crédits et de disponibilités en rail de 38 kg. , cet intéressant projet n'aboutit pas . La ligne CFD obtint un renfort en automotrices ou autorails Billard et en locotracteur diesel . Le pont métallique près de Migennes , sur l'Armançon définitivement rétabli fut mis en service le 5 Avril 1949 . Mais parallèlement au renouveau de la ligne , la concurrence routière repris de plus belle. Le train était de nouveau délaissé par la population . Malgré un redressement spectaculaire du trafic , le département qui gardait toujours en réserve le décret de déclassement n'hésita pas à le mettre en application en dépit des énergiques protestations des usagers.
Le 31 décembre 1951 le dernier autorail assurait le service TTA parti de Laroche à 20h. 55 il terminait son dernier voyage à l'Isle-Angély à 22h.55
Il faut remarquer que les déficits apparurent sur la ligne dès 1926 .
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