3
/ La
Petite histoire de SAINTE VERTU :
*
Les deux écarts de Ste. Vertu ( Arthuisot et les Dizaines ) furent abandonnées après les incursions
des
normands . Les habitants regroupés a St. Médard l'abandonnèrent en 1406,
chassés par les batailles du duc
de Bourgogne contre le
Conté de Tonnerre. Puis une deuxième fois en 1444
après le massacre par les écorcheurs
. Le village se reconstruit ( et fortifié ) petit à
petit autour de la chapelle du prieuré qui
devint église paroissiale
après la ruine de St. Médard en 1802 .
Cette chapelle du prieuré avait été vendue à la révolution a un cultivateur
du pays qui la revendit
au curé .
La commune la racheta en 1818 aux héritiers du curé pour 500f.
Le clocher fut reconstruit vers 1835 .
Cependant vers le milieu du XVIII ème siècle , Noël Jourdan de Vaux
seigneur d'Yrouerre et maréchal
de France , acquit une partie
de la seigneurie de Ste. Vertu ( 50 ha ) la ferme
du bas du village ou
est construit le pigeonnier .
A remarquer a propos de cette acquisition que dans l'histoire du château d'Yrouerre
décrite par Dormais (
économie de
l'hôpital de Tonnerre en 1868 ) il est mention d'une charte de
1203 du conte d'Auxerre et Tonnerre
qui distingue à Ste. Vertu les hommes
du seigneur et les hommes du prieuré .
La seigneurie de Ste.Vertu
, a cette date , était donc déjà partagé entre le conte de Tonnerre et le
prieuré ( probable depuis 858
, fondation du prieuré ) Ste. Vertu était donc un arrière fief du conte de
Noyers depuis 1270 du fait de
la
possession à Ste. Vertu du marquis d'Yrouerre qui faisait partie du duché de
Bourgogne comme Noyers , alors
que le territoire de Ste.
Vertu était de l'Île de France avec le conté de
Tonnerre . Le Marquis d'Yrouerre
devait donc hommage au conte de Tonnerre et au conte
de Noyers .
* * *
a /
Des événements ... des dates
( du
registre des délibérations de la municipalité )
De 1793 à 1806 le calendrier
Républicain a été utilisé
Petit rappel ....
Premier mois de l'année VENDÉMIAIRE
22 Septembre au 21 Octobre
BRUMAIRE
22 Octobre au 21 Novembre
FRIMAIRE 22
Novembre au 21 Décembre
NIVÔSE
22
Décembre au 21 Janvier
PLUVIÔSE 22
Janvier au 18/19 Février
VENTÔSE 19/20
Février au 21/22 Mars
GERMINAL 22
Mars au 18/19 Avril
FLORÉAL 20
Avril au 19/20 Mai
PRAIRIAL 20
Mai au 18 Juin
MESSIDOR 19
Juin au 19/20 Juillet
THERMIDOR 20
Juillet au 18 Août
FRUCTIDOR 19 Août
au 21 Septembre
*
* *
En 1789:
An dix de la république , le bois de Berge appartenait au Prieuré de Ste.
Vertu , Edme Martin Plait était
fermier ( ancêtre de
ma grand mère LABOSSE ) de la seigneurie de Sainte Vertu
.
La ferme aujourd'hui Oppeneau appartenait a FEUILLEBOIS de Tonnerre était
louée a Hoppenot fils de Hoppenot
fermier de la terre
de Chemilly .
La ferme aujourd'hui a BLOT Edmond appartenait a GAUTHIER Monsieur et Madame de
Tonnerre .
13
Mai 1792 :
Les gardes nationaux de Poilly et de Ste. Vertu assemblés en l'église de
Ste. Vertu , à l'issue de la messe paroissiale
,
élisent leurs officiers , un lieutenant, deux sous lieutenant, deux sergents
, quatre caporaux , quatre caporaux ,Jean
JACQUILLAT ,
capitaine était absent .
Avril 1793
Démission
des fonctions de maire de Nicolas BOUILLE en raison de sa nomination de juge de
paix du canton d'Yrouerre
.
Jean PLAIT lui succède 9
Messidor an 8 Jean PLAIT est maire , le conseil municipal est nommé par le sous
préfet de Tonnerre .
18 Août 1793 :
Recensement
des citoyens compris dans la réquisition de la loi du 30 Mai dernier et état
des armes à feu ( entre
autres :
Jean LABOSSE , un fusil ) .
Frimaire
an deux :
Pour
satisfaire aux réquisitions de fers provenant des clochers . On
a délibéré que le citoyen Jacques BERNARD serait
obligé de mener au district
dans 24 heures les ferrements
de la cloche de la commune de Sainte VERTU et sous sa responsabilité .
27 Frimaire
:
Réquisition
de souliers
4
pluviôse an 2 :
Annonce
de faire séquestrer les biens des émigrés . Aucun émigré dans le pays ni
mème aucun bien des émigrés
et de
leurs parents .
Floréal
an 2 :
°
Réquisition de trente mille quintaux de grains sur le district de Tonnerre .
Participation de Sainte Vertu
, cent quintaux
de tous grains .
°
Le comité de salut public , considérant que la rareté du papier devient de
jour en jour plus grande , le
juste moyen de la
faire disparaître est de procurer aux fabricants les matières
premières qui leurs manquent
°
Tous les citoyens sont invités à porter dans les lieux ci-après , la plus
grande quantité de vieux linges
et chiffons etc...
Signé Saint JUST ROBESPIERRE et autres
6
Prairial an 2 :
Un nombre a dit que par extrait du procès verbal de la séance du trente
Floréal an 2 , aux emblèmes de la
Royauté tels
que les fleurs de lys et autres , à les faire enlever sous huit
jours .
° Relatif à la loi du 25 Vendémiaire , il a été arrêté que le commune n'a
pas changé de nom .
29
pluviôse an 3 :
Il est dit en présence de la municipalité que le pont situé sur le finage de
la rivière de Serein, appartenant a
la commune
qui était en très
mauvais état est totalement emmené par le débordement
des grandes eaux et des glaces
, par lequel contraint les
voyageurs qui vont et qui viennent de la route de Tonnerre à Avallon , sont obligés
de se détourner de leur route de plus de deux lieues .
D'un autre coté le dit
pont fait la séparation de
la moitié du terrain du dit Vertu . Que les cultivateurs n'ont point d'autre passage pour la
culture du dit
terrain . Que les citoyen de la commune ne pourraient pas subvenir à payer
l'imposition si leur n'était pas ensemencé
, ni
cultivés , et que la commune est dans l'impossibilité de
pouvoir construire à ses frais le dit pont qu'il est très nécessaire de
construire
a neuf .
° La municipalité assemblée , invite les citoyens administrateurs du
District de Tonnerre de le faire construire
au compte de la
Nation .
4
Nivôse an 3 :
Réquisition
des bois de noyers propre à faire des bois de fusil .On en trouve chez Jean HAUPPENOT , fermier du
citoyen FEUILLEBOIS ( la ferme aujourd'hui OPPENEAU )
9 Germinal an 3
:
Le
citoyen GOUNOT est locataire des terres de la Fabrique de Vertu s Serein
5 Prairial an 10
:
De la
république une et indivisible , heure de midi , nous Jean PLAIT maire de la
commune de Ste Vertu , lequel ayant
fait
annoncer au son de la caisse à la manière accoutumée , pour procéder à
l'adjudication au rabais de la
Marguillerie de la commune de
Sainte Vertu , a été crié par nous sur dit
maire à mettre à prix . Est survenu
le citoyen Edme MANDROT , l'aîné qui a mis la dite
Marguillerie à quarante
centimes pour un an seulement .
Et par dessus Edme
GENDRE , le jeune a mis trente centimes , et après que personne n'a fait mieux
au rabais . Nous , du
consentement du maire et des conseillers avons délivré et délivrons la dite
Marguillerie à la somme ci-dessus
expliquée . A la charge par
le dit GENDRE , de balayer l'Église tous les huit
jours et d'en fournir les balais
à ses frais et de sonner toutes les fois qu'il en sera
nécessaire , et d'aider
au ministre du culte dans ses
fonctions , les dits trente centimes payables par chaque habitants.
Et a le dit GENDRE signé avec nous ...
Douze
fructidor an dix :
° Appeler à délibérer sur la reconstruction du pont de la commune , situé
sur la rivière le Serein, qui est totalement
emmené par les grandes eaux , qui fait la séparation du finage et détourne
les voyageurs de la route
de Tonnerre qui conduit a Avallon et
Vézelay .
° Le citoyen Fourchot , ingénieur de l'arrondissement de Tonnerre en a dressé
le plan et expertise des pilles , pierres
et
bois et chaux pour la construction et de ce qui pourrait en coûter pour la
commune que nous ne pouvons en
donner le détail .
° Que nous soumettons nous Maire , a faire toutes les journées nécessaires
pour ôter tous les vieux décombres par
corvée
entre tous les individus de la dite commune . Pour nettoyer la place et
mettre les meilleurs pierres
de coté et tous les charrois de pierres
bois e chaux .
° Que le dit pont soit fait provisoirement, conformément au devis du citoyen Fourchot .
° Que les citoyens refusant la corvée soient traduits devant la justice .
° Que le pont soit fait par adjudication au rabais, il est du a la commune
différents citoyens une somme de
1800 francs
que nous mettons pour la reconstruction .
27
Germinal an 11 :
La municipalité décide de réparer l'Église .
Le logement destiné au ministre du culte , qui appartenait à la commune , a
été vendu au citoyen HOPPENOT qui
propose l'amodier ( louer ) à la commune moyennant rétribution de 72 frs.
par an .
2 Pluviôse
an 13
(
Janvier 1806 )
Le conseil
municipal décide l'acquisition à faire au profit de la commune , d'une
ancienne chapelle située dans le centre du
pays pour servir de maison commune , et à l'instituteur pour
l'instruction des enfants , moyennant une somme
de 365 frs. 40 centimes
qui seront pris sur les revenus de la dite commune ,
fonds disponibles que
nous soumettons pour le dit achat , envers M. Pierre PETIT
desservant de
la dite commune , qui s'est soumis
d'en faire la vente , en soumettant la dite délibération à l'avis de M. le
sous Préfet de
Tonnerre
13
Février 1806 :
Le conseil municipal , considérant le grand éloignement de leur église qui
est hors de l'enceinte de la commune
, à une
distance de 300 toises , ce qui pour les temps contraires empêche les
vieillards et autres personnes
infirmes de s'y transporter , et
devient incommode à tous les habitants .
Considérant en outre que
cette église exige des réparations considérables et urgentes , ont
délibérés et proposé de faire au profit
de la commune , l'acquisition d'uns chapelle très décente , dépendant du
ci-devant prieuré de Sainte
Vertu
situé dans le centre de la dite commune , pour leur servir d'église
paroissiale , cette chapelle assez vaste
pour contenir tous les
habitants est de la plus grande solidité et n'a besoin
que de très peu de réparations
et le prix qu'en on exigé , qui est de 1314 francs ,
suffiraient à peine pour
l'avantage que pour
la
facilité des habitants qu'ils soient autorisés à faire cette acquisition dont
le montant serait
pris sur les
revenus
communaux et sur les fonds disponibles qui pourront avoir lieu sans nuire à
l'acquittement des dépens
est charges
communales , en soumettant la dite délibération a l'avis de Monsieur le Sous Préfet
de Tonnerre .
4 Mai 1806
:
Confirmant
et persistant en notre délibération du 13 février sur l'objet de la chapelle
, pour servir l'église paroissiale . Pour
,
a l'égard de l'ancienne église , restera pour servir d'oratoire à l'himation
des morts du cimetière qui
est adjacent , jusqu'a ce qu'il en soit
autrement ordonné . ( chapelle et
presbytère vendus 5000 frs. en 1818 par acte de Chabonné à Annay et ,
des héritiers de Pierre
Gervais PETIT , prêtre
desservant la commune de Sainte Vertu, décédé en 1810 à l'age de 54
ans . )
28
Janvier 1811 :
Sous
la présidence de Jean PLAIT , maire en exécution d'une pétition faite en 1810
( décembre ). Le conseil
délibère
sur une acquisition faire du presbytère et ses dépendances et la Chapelle
provenant du Prieuré adjacent au
dit presbytère , le
tout pour la somme de 4600 frs. à payer aux vendeurs en
quatre paiements égaux échelonnés sur
quatre années avec intérêts à 5 pour
cent, formant un total de 5175
frs.
1814
:
La
commune poursuit en justice le sieur JACQUILLAT négociant à Poilly qui
à fait recreuser un fossé entourant
son
pré de saumon , ce fossé coupant le chemin et Mr. JACQUILLAT prétendant ne
pas devoir de chemin .
1817
:
Jean MARTIN dit la Violette est nommé garde champêtre à 100 frs par an.
Août
1818 :
Mr. JACQUILLAT marchand à Poilly propriétaire du pré de Saumon et du moulin ,
essaie toujours de supprimer
le
chemin
de Saumon en vidant le fossé qui entoure le pré jusqu'en travers du chemin et
en interceptant
ce chemin avec
des poteaux et
des barres . Le conseil dit que ce fossé à été creusé par le Prieuré de Sainte Vertu en 1787 et que
le dit Prieur avait laissé le chemin
libre , et que sur des anciens titres il
est dit que le pré tiens d'un
long au chemin de Saumon et que ce chemin à toujours existé .
Août
1819 :
Pour
finir de payer l'acquisition de la cure et Chapelle , le conseil décide de
louer sept hectares de friches adjacent
les
bois communaux des Epinottes , la commune se réservant d'obliger la
plantation en glands
s'il le faut attendu que ce terrain n'a toujours
servi que de vaine
pâture .
Par le même séance décide la démolition de l'ancienne Église et d'employer
les matériaux à la clôture
du
cimetière et à la nouvelle Église .
Mai
1820 :
Un
membre a représenté que n'ayant point de maison commune il était nécessaire
d'avoir une maison séparée pour
les
affaires de la commune et le tenue des Conseils municipaux , pour que le
conseil soit libre , dans ses
séances et pour le dépôt des
papiers de la mairie . Il
convient de louer une chambre . Le loyer sera de 20 frs.
Novembre
1820 :
Jean
Martin dit la Violette , garde champêtre est nommé ouvrier responsable de la
coupe d'affouage des bois
communaux
pour 1821 .
Mars
1821 :
Edme
Martin Plait , démissionne des fonctions de maire en raison de santé et grand
age .
Juillet
1821:
Maître Gaspard
BOYER suppléant du juge de paix du canton de Noyers , transporté dans la
commune de Ste.Vertu
y
procède à l'installation de Nicolas BOUILLE propriétaire en cette commune
et nommé maire par arrêté de
Mr. le Préfet .
Février
1822 :
Le
conseil municipal réuni avec les cinq membres du conseil Fabrique et M. Sergent
, curé desservant , ont
délibérés
que l'église de Saint Médard serait démolie à la réserve du Coeur ou est l'autel qui servirait d'Oratoire
et que cette démolition ce
puisse faire dans un an par les habitants , par
corvée . Les matériaux placés
pour être vendus au profit de la commune pour subvenir au
paiement de
presbytère et de la nouvelle Église
servant de succursale . A
la réserve de prendre des matériaux pour placer la cloche de
l'ancienne
église .
Juin
1822 :
Même
délibération que ci-dessus avec prévision de construction d'un clocher à la
nouvelle Église en réemploi des
bois
et pierres de l'ancienne église .
Septembre
1822 :
Au
sujet du remboursement des avances faites par des particuliers à la commune
pour l'achat de la Chapelle
Saint
Pierre et qui se montent avec les intérêts depuis 4 ans à 2400 frs. Le
conseil décide que la somme sera
répartie au marc le franc
entre tous les contribuables .
Juin
1823 :
Un
membre à dit que vu l'arrêté du conseil de Fabrique qui n'offre aucune
ressource pour la construction du nouveau
clocher qui se monte à 602F 80 outre les murs de clôture du cimetière qui se
monte à 351F 61 . Le conseil
dit qu'il à 200 centimes à
prendre sur la caisse de service pour la
construction du clocher , et qu'on remettra
plus tard le mur du cimetière et le coeur de l'ancienne
église . Pour
diminuer le prix du clocher , la commune s'oblige de fournir des futailles pour
la couverture au lieu de tuiles
.
10
Mai 1824 :
Le
maire est autorisé à diriger les corvées pour la construction du clocher .
1826
:
La
construction du clocher a coûté 2367F 64 .
1828
:
Edme
MANDROT s'est emparé d'une place au milieu de la commune lieu dit sur la
poterne, dans laqu'elle place
il a fait
bâtir sur une partie et sur l'autre y dépose du bois , le conseil est
d'avis qu'il paye une
redevance annuelle .
Septembre
1830 :
Le
maire et les conseillers jurent fidélité au nouveau Roi obéissance a la charte
constitutionnelle et au bois
du royaume .
Il
a été acheté un drapeau et on vote 25 F pour les dépenses de garde .
Novembre
1831 :
Un
des membres à dit que le sieur Jean Brice JACQUILLAT demeurant à Poilly ,
acquéreur du moulin de Sainte-Vertu
se
permet d'intercepter l'abreuvoir de la porte d'en bas en le creusant
extraordinairement et jetant les
déblais de gauche et de droite .
A la demande du sieur JACQUILLAT la commune avait déjà fait enlever 200
voitures de déblais de cet abreuvoir du
dessus du moulin,
et de plus le sieur JACQUILLAT menace de procès l'individu qui
fera boire son bétail à l'abreuvoir
, et qui sera pris par son garde .
La
commune demande à ses administrateurs supérieurs de l'aider dans cette
malheureuse position .
1833
:
Copie
de l'acte d'acquisition de la chapelle et du presbytère acheté 5000F des
héritiers de Pierre GERVAIS Petit prêtre
desservant la commune de Sainte Vertu , acte dressé par CHARBONN2
notaire à Annay en 1818.
22 Août 1835 :
Le
conseil délibère sur la mauvaise qualité de la pierre employée dans la
construction du grand pont .
( pont des
métairies ) .
24
Juin 1840 :
Le conseil vote 60 F sous réserve que le chemin de fer projeté aura lieu sur
la vallée du Serein .
1843
:
Le
conseil vote 50 F de subvention à la Fabrique pour la construction d'une sacristie en demandant un
recours au Préfet .
1844
:
Transfert
de la perception de NITRY à MOLAY .
1846
:
Les
pères et les mères de famille sont tenus de surveiller leurs enfants et ne
leur laisser tenir aucune chose
inflammable
telles que allumettes chimiques .
1849
:
Nouvelles
ordonnances de police en prévision du choléra .
1851 :
Le conseil
décide d'acquérir la maison de M; JOURNEE sous entendu militaire en retraite à
Tonnerre, pour en faire une
mairie
et une école et pour la somme de 6000 F. payable en six ans . La commune
demande un recours de l'état
de 2000 F.
Que le
conseil espère la sollicitude de l'administration . Que la commune de Sainte
Vertu qui , depuis quelques années
n'a pas
cessé d'avoir des impôts extraordinaires tant pour l'acquisition d'un
presbytère et d'une église la
construction d'un clocher , la réparation
de l'église , que pour la
construction de deux ponts et de deux
chemins vicinaux ( Yrouerre , Nitry, Noyers , Chablis )obtiendra un
secours sur
les fonds départementaux et
de l'état , secours qu'elle mérite à juste titre en raison des nombreux
sacrifices qu'elle
s'impose , toutes
ses ressources étant épuisées .
1858 :
Vote d'une
somme de 1500 F pour l'acquisition de la pompe a incendie .
1867 :
Le pont des Métairies renversé a
moitié par l'inondation du 26 Septembre Devis de
réparation fixé a 4200 F .
1868 :
Reconstruction
du pont des Métairies .
1869 :
Réparation
pont du bief : 1484 F
1870 :
Devis de
restauration du pont du bief se montant à 2300 F
1871 :
Le conseil
décide qu'il serait nécessaire de recouvrir à l'impôt afin d'achever le plus
tôt possible le chemin vicinal de
Ste.
Vertu à Lichères admis a participer aux subventions de l'état et du
département .
1872 :
On vote 100 F
pour l'achèvement du puit communal .
1877 :
Établissement d'une
passerelle au gué des pierres . 400 F
1882 :
Approbation du
projet de construction du chemin vicinal n° 2 de Sainte Vertu à Aigremont
1885 :
Acceptation du
tracé du chemin vicinal n° 3de Poilly à Aigremont reliant la route de
Lichères à celle d'Aigremont (
devant
Berge ) sous la condition qu'aucun frais ne sera de construction ni
d'entretien ne sera fait par la
commune de Sainte Vertu .
1887 :
Le
conseil municipal considérant qu'a 100m. du village on a du pour la
construction du chemin de fer de Laroche à
l'Isle sur
serein ouvrir une tranchée de 300m.de long sur 8 m de profondeur .
Que par délibération du 15 Août 1885 la
commune a demandé à la
compagnie des chemins de fer départementaux d'établir
de chaque coté de cette
tranchée une barrière pour prévenir les accidents , ceci
sans résultat .
1888 :
Construction d'un chemin menant
à la halte du chemin de fer ........ 698.71 frs.
1890 :
Chemin rural
de Molay à Sainte Vertu . Le conseil de
Ste. Vertu accepte le projet , mais considérant que le chemin en
question sera
au pont de vue agricole, surtout
d'une grande utilité aux gens de Molay. Est d'avis
que le dit projet soit mis a exécution
a condition que la commune de Ste. Vertu
n'ait aucun frais a supporter
.
1892 - 96 :
Construction de la
passerelle du gué des pierres en pierres de taille ; travaille effectué par
TILLIEN et remplaçant un ancien
gué de pierres
placées a un pas les unes des autres , sur le lit de la rivière ( Le gué
de M. Tillien est enlevé par les
grandes eaux et
remplacé vers 1947 par un gué en béton ).
1895 à 1900 :
Construction des trottoirs et
caniveaux achevés en 1904 .
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b /
Origine
de la Cloche de l'Église :
L'an 1779 le premier du mois de Juin , je Philippe D'AULTIER , prêtre curé de
Sainte VERTU ai béni la cloche du Prieuré de
Sainte VERTU , laquelle a
été augmentée par la libération de messire Pierre Louis Maire de QUEMADOUC vicaire général de CHALONS
s Saône ,
Prieur seigneur de la Paroisse de Sainte VERTU . Laquelle a été nommée
Pierrette par moi curé soussigné à la
cérémonie de
laquelle ont assistés , Jean LEMOINE, fermier de monsieur Le
Prieur Edme LESMELLE fabricien Clément DOUCET
, marchand ,
Edme Martin PLAIT fils d'Edme , laboureur , Nicolas
LEMOINE , marchand , Jean LECHENAUD , domestique de monsieur le
Prieur et
plusieurs autres paroissiens .
° La date
moulée sue cette cloche est 1780 avec le nom du curé MICHAULT .
°
Frimaire an II de la république - La municipalité nommait le citoyen
Jacques BERNARD pour mener au district de TONNERRE
les ferrements de la cloche de Sainte
VERTU pour satisfaire aux réquisitions .
1787 - Baptême
de la petite cloche de l'Église e ( probable à l'occasion d'une
réparation ) . Je soussigné , prêtre curé de Sainte
VERTU ai béni la petite cloche pesant
soixante seize livres , dans la chapelle de Saint PIERRE , sise au dit Sainte
VERTU sous
l'invocation des biens heureux Saint
François et Eustache , patrons de Messire François et Eustache LESTORE ,
prieur actuel de
Sainte VERTU , vicaire général ,
chamoine archidiacre du diocèse de SENS , ancien aumônier de son altesse feu
Monseigneur le
Duc d'Orléans , représenté en
qualité de parrain , par Maître Edme Martin PLAIT son fermier et Anne MARLOT ,
sa femme ;
Signé : Edme PLAIT et MICHAULT , curé .
On peut
lire, moulé sur le corps de cette cloche le nom du curé du lieu , celui du
seigneur d'YROUERRE , Gustave Eléonore
De Dio de MONTPERROUX , de son épouse
, et des noms d'autres habitants et le date 1742 .
c /
Histoire de la Seigneurie de Sainte VERTU
( d'après la brochure: Yrouerre , par Camille DORMOIS
économe de l'hopital de TONNERRE 1863 , imprimerie Hérissé .
)
YROUERRE au XIIème siècle faisait partie de la Chatellerie de
NOYERS et de l'ancien Duché de Bourgogne .
Les Anglais envahirent le Conté de TONNERRE et la ville de NOYERS en 1359.
Le Duc de Bourgogne met TONNERRE à sac en 1414
Vers 1430 , YROUERRE avait un capitaine , ce qui fait supposer soit
une garnison dans ce village , soit une certaine importance
du Chateau , à cette époque de troubles
, ce capitaine et plusieurs autres des environs se servaient du char que
possédait l'hopital de
TONNERRE et sans payer .
Après la guerre de cent ans et en raison de la misère consécutive a ces
guerres , les seigneurs d'YROUERRE ,
Catherine de SEREIN et Robert de MANDELOT affranchissent leurs
habitants . ( les serfs de NITRY sont affranchis en 1278 par l'abbé de
MOLOSMES
leur seigneur ) . La charte d'affranchissement ( 14 Aout 1451 )
est aux archives de l'hopital de TONNERRE .
En Juillet 1203 ( archives de MOUTIERS la Celle à TROYES , écrit en latin ) le
seigneur Conte de AUXERRE et
TONNERRE , Pierre de COURTENAY ( ce Pierre était le fils de
septième fils de Louis VI . Le Gros , il avait épousé Isabelle de
COURTENAY
en 1152 ) , décharge les moines de MOUTIERS la Celle , l'église Saint PIERRE de Sainte VERTU
et les hommes de
cette ville , du gite et de toutes les anciennes coutumes auxqu'elles il avait droit ainsi que ses serviteurs , à la condition qu'il
réserve pour
lui et le prier de Sainte VERTU deux bichets d'avoine par an et
par feu .
Les hardes et dépouilles des hommes du seigneur iront au seigneur après leur
mort , celles des hommes du prieur iront à
celui-ci .
En outre , tous les hommes de la ville de Sainte VERTU devront payer au
seigneur tous les ans , à la Saint Rémi , dix
livres pour lesquelles cette
ville demeure quitte envers lui des repas et
pitances que ses serviteurs avaient au coutume d'y prendre .
C'est cette redevance de dix livres qui , sous le titre d'abonnements due par
les habitants de Sainte VERTU , figure au
nombre des revenues donnés à l'hopital de TONNERRE par sa
fondatrice , la reine de SICILE , qui avait succédé au Conte Pierre de
COURTENAY dans la moitié de la seigneurerie de Sainte VERTU .
La perception de ce droit d'abonnement donna lieu a plusieurs difficultés par
suite des guerres de cent ans et de la ruine du
pays qui en suivit .
Ce n'est qu'en 1496 que l'hopital poursuivit les habitants de Sainte VERTU
devant le bailli de TONNERRE qui les condamna ,
le 23 Mai 1497 . L'instance fut portée en appel devant
le siège de VILLENEUVE le ROI , lorsqu'une transaction réduisit à 8 livres le
droit
d'abonnement ainsi payé depuis lors .
En 1439 l'hopital de TONNERRE faisait acte de seigneur à Sainte VERTU en
acceptant la demande de plusieurs individus
de POILLY de venir y habiter et en consentant à
convertir la redevance en une annuité de 10 sols tournois à payer par les plus
riches
en " chevance " ( propriétaire sur les deux villages ) et 5 sols pour
les plus pauvres .
En 1444 " les écorcheurs " ( bandes de soldats pillards
de la fin de la guerre de cent ans ) incendiaient Sainte VERTU et
massacraient les habitants , sauf 4 hommes qui se réfugièrent à
POILLY ( relevé sur l'histoire des villages de l'Yonne ).
Le village était construit à cette époque , le long du chemin près de
l'église de sainte MEDARD et du cimetiaire , il se
reconstruisit quelques années plus tard autour du prieuré,
emplacement actuel , on l'entoura d'un fossé et d'un mur de défense . Le
chemin dit de derrière les murailles , la rue de la Poterne, le Guichet ( descente de
l'abreuvoir a coté du pont ) rappellent par leur
dénomination ces ouvrages de
défense . Et les vieux dans mon jeune temps parlaient encore de la " porte d'en bas
" et de la " porte
d'en haut " .
En redressant le virage de la route dans la cote d'YROUERRE ; dans le talus qui
borde la champ de plain Gaston , on a
trouvé en 1946 des squelettes humains , dont celui d'un enfant .
Seigneur et possesseurs de la terre d'YROUERRE et Sainte VERTU
1271 Marie CHAMPOLAIN , puis Etienne , marié à Jeanne de BOUILLY , leur fils
GAUCHET d'YROUERRE , gouverneur des
contés d'AUXERRE et de TONNERRE ( 1372 à 1377 ) puis son
fils Guillaume d'YROUERRE ( écuyer ) .
Début XVème siècle Robert de MANDELOT d'ARGENTEUIL et son épouse Catherine
de SEREIN , auteurs de la charte
d'affranchissement d'YROUERRE en 1451 .
Leur successeur serait Gaspard Bureau maistre d'artillerie du Roy , mais
jusqu'en 1495 la seigneurie d'YROUERRE esete
possession de la maison
d'ARGENTEUIL, à cette époque représentée par Claude MANDELOT qui donne
la terre d'YROUERRE à son
neveu Arthur de FONTAINE , capitaine de TONNERRE et garde des sceaux de la
pauvreté de cette ville ( sous ses titres , celui-ci est
nommé dans la
transaction du 23 Mai 1497 concernant les habitants de Sainte VERTU ) .
En 1825 l'usufruit de la terre chateau d'YROUERRE est vendu au Maerquis de
LOUVOIS , propriétaire du chateau d'ANCY
le FRANC .
Puis le chateau et dépendances furent revendues en plusieurs lots aux habitants
d'YROUERRE . L'Orangerie fut achetée
par le commune qui en fit la mairie et
l'école .
On peut voir à la mairie de Sainte VERTU sur un registre des mutations que les
terres ( 50 ha environ ) et batiments du
prieuré ainsi que le
moulin bannal confisqués, à la révolution ont été achetés à la vente des
biens nationaux par Mme de VAUBORELLE ,
marquise d'YROUERRE et autres
lieux .Et qu'elle les revendit en bloc vers 1818 à
Jacquillat de POILLY et DROIN , juge de paix a ANNAY .
La marquise de VAUBORELLE possédait a Sainte VERTU en 1789 et jusque vers 1826
, environ 40 ha de terres et prés ,
dont le pré de la Morte de Moulins
environ 3 ha 81 allant du gué des Pierres à la route de POILLY ainsi que
les batiments de la ferme ,
le colombier , un vivier prenant l'eau dans le sous-bief et la rejetant à la
rivière en dessous du gué des Pierres ce vivier comblé par
LAVAUD de 1925 à
30 . L'habitation de la ferme a été reconstruite en 1872 par le curé GAUTHERIN nouvel
acquéreur .
d /
Liste des Maires de Sainte VERTU depuis la
Révolution :
31 Janvier 1790 - Nicolas
BOUILLE
( démissionne en 1793 nomination Juge de Paix
provisoire du canton
d'Yrouerre ; était syndic avant 1790 )
1793 - Jean PLAIT
15 Brumaire an 4 - Jean HOPPENOT
( agent municipal , fermier de la ferme des Métairies )
18 Germinal an 5 -
Jean PLAIT
9 Messidor an 8 -
Jean
PLAIT
( démissionne en 1813 pour grand age : son
frère lui succède )
Juillet 1813 Edme
Martin PLAIT ( démissionne en 1821
raison santé et grand age )
Juillet 1821
Nicolas BOUILLE (
nommé par le Préfet , décède en 1824 )
Mai
1825 Louis
TRIDON
1828
Jean
BERTHAULT
1831
Jean
BERTHAULT
1846
François JOURNEE
1849
Louis
BOUCHERAT
1854
1865
1869
1870
Léon
DROIN ( démissionne en 1871 )
1871
Henri
BLOT
1878
Henri
BLOT
1884 Apollinaire LABOSSE
1888
"
"
1896
Ephrem FOURNIER
1900
"
"
1901
Augustin GARNIER
( suite démission de BLOT Henri lutte anti cléricale
)
1908
"
"
1912
"
"
1919
Joseph
OPPENEAU
1922
Eugène
LAVENTUREUX
1935
"
"
1941
Félicien
LANDRIER
( nommé par le gouvernement Pétain )
1945
"
"
1947
Georges
LANDRIER
1953
"
"
1961
Lucien
LABOSSE
1971
"
"
1973 Au 1er Janvier -association de la
commune de Ste VERTU et MOLAY avec ANNAY
Lucien
LABOSSE reste maire délégué
1977
"
"
réélu maire
délégué
1979 De fréquents sujets de mésentente
depuis l'élection en 1977 qui avait nommé a Annay un
maire nouvellement arrivé au pays . Les administrés de Molay demande la
dissolution de l'association.
A Ste.Vertu un référendum : 56 voix pour la dissolution 4 voix
pour le maintient.
1979
André
LANDRIER
est nommé Maire .
1983
"
"
1986
"
"
1995
André
OPPENEAU
2001
"
"
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e
/
Site
GALLO-ROMAIN d'ARTHUISOT
Bulletin de la société des sciences de l'Yonne , année 1894, notes sur le
compte rendu rédigé par
M. le curé VILLETARD de POILLY.
La villa d'une certaine importance, découverte lors de la construction de la
voie de chemin de fer ( 60 m de longueur )
mériterait que l'on y entreprenne des fouilles sérieuses .
La trace des murs reste visible sur le sol de la voie ( 0,60 m.
d'épaisseur ) enduite de chaux aux couleurs brillantes
ou dominent le rouge et le vert .
Pavés en pierre d'Yrouerre . Une salle au moins est pavée en mosaïque . Il a
été trouvé un carreau presque entier
de mosaïque
blanche , noir et rouge ( 30 cm de coté ) .
Tous les genres de poteries en débris furent trouvés , certains avec ornements
mythologiques , un avec oiseaux
que
becquètent un fruit .
Sur le fond d'un vase on lit BANVINUS . Des médailles furent
aussi trouvées, un sifflet en os , une meule de moulin
à bras 38 cm de diamètre . Un fragment de base de colonne et des grosses
pierres de taille .
En 1976 une pierre de taille avec sculpture est emmenée , sur mes indications
et déposée au musée de TONNERRE .
Une petite
statuette représentant un personnage assis a été emmené au musée
d'AUXERRE par l'abbé DUCHATEL .
M. le curé VILLETARD parle aussi de vestiges Gallo-Romains trouvés à
AIGREMONT à coté du bois des Epinottes
ou il y
aurait des fouilles à faire . Le site est signalé par des débris de poteries
et tuiles .
A noter que le curé Villetard se souciait peu des limites de finage
situant Arthuisot sur Poilly , il peut aussi se
tromper de
finage en parlant d'Aigremont pour les Epinottes ......
^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
D'après L'YONNE RÉPUBLICAINE rubrique TONNERROIS
5
/ Six
Sarcophages ( VIIIème siècle ) exhumés témoins du
Cimetière Mérovingien de Sainte-VERTU .
_ Alors qu'il labourait son champs, Mr. LABOSSE buta contre une pierre qu'il
rangea sur le coté de la petite route qui serpente au
lieu
dit " sur les pré- maréchaux " . Il était loin d'imaginer à ce moment là qu'il venait en fait de décrocher un
couvercle du sarcophage
taillé voila onze siècles dans la pierre tendre d'Yrouerre,
contribuant ainsi a l'exploitation d'une découverte archéologique
intéressante .
Voilà six ans déjà :
( début des années 70 )
Pourtant un homme averti en vaut deux . C'est que M. Labosse est un récidiviste
. Voila six ans en effet le cultivateur en creusant
des sillons profonds déterra des
ossements humains . Des fouilles furent entreprises et des tombes
mérovingiennes furent découvertes
en pleine terre , prouvant l'existence
d'un cimetière mérovingien. Les fouilles entreprises par les
spécialistes de la société d'archéologie
et histoire du Tonnerrois , MM. Biton et
Thévenon , notamment suite à la découverte de M. Labosse , ont permis
d'exhumer six
sarcophages en rangs serrés .
Ces sarcophages, découverts à proximité de l'endroits ou furent déterrés
les tombes mérovingiennes voilà six ans permettent
d'établir qu'il s'agit bien de l'ancien
cimetière de Sainte Vertu ou, par ailleurs , existent des traces d'habitat
passé le long de l'ancienne
voie ferrée, datant de l'époque gallo-romaine.
Morts nus :
Les six sarcophages témoignent en outre d'un rite funéraire original.
D'abord , les morts ont été enterrés nus , c'est à dire sans
mobilier
funéraire selon l'expression consacrée.
Point donc de parements ni mème une boucle de ceinture . Historiquement , et en
fonction de l'interdiction de l'Église de " décorer " les
morts , il y aurait une différence de 150 à 200 ans entre le mode d'inhumation
mérovingien. VI eme siècle, du type des tombes découvertes voila six ans à proximité,
ainsi que celles exhumées récemment à Tonnerre ,
rue Rougemont , et le
mode d'inhumation propre à ces sarcophages . Voila qui ne fait que renforcer la
notion de cimetière dont
" l'épaisseur " daté au temps
ne fait aucun doute .
Tète à tète :
Cette découverte originale pose deux questions aux spécialistes .
D'abord pourquoi les sarcophages sont-ils en rangs serrés. L'hypothèse de
l'existence d'une chapelle à proximité n'est pas exclue
qui aurait obligé à " comprimer " .
Ensuite, dans deux sarcophages , deux squelettes ont été découverts,
reposant l'un a coté de l'autre . Les cranes sont cote a
cote et les os en
vrac au pied .
M. Biton pensa qu'il pouvait s'agir du mari et de la femme . Mais il apparut
qu'il s'agissait d'une femme agée et d'un jeune homme,
ce qui diminue
la propabilité. Aucun
exemple semblable n'est connu dans la littérature spécialisée, apparemment .
En revanche ,
conformément à l'usage , les six sarcophages sont orientés est-ouest . Les
squelettes retirés sont , pour la plupart, dans un état
remarquable de
conservation. Il s'agit là de très belles pièces qui vont ètre examinées dans un laboratoire
d'anthropologie .
A l'église :
Un sarcophage a été enlevé pour ètre exposé a l'église de Sainte Vertu ou
devraient ètre amenés les autres, tous de forme
trapézoidale (ils
étaient rectangulaires a l'époque
romaine ) .
Après la récolte prochaine les chercheurs de la société d'archéologie et
d'histoire du Tonnerrois procèderont à une extention des
fouilles , grace à la compréhension de M. Labosse , au demeurant fort intèressé par ces découvertes . Incontestablement
, il y a d'autres
découvertes à faire dans cet ancien cimetière . Tous les habitants
de Sainte Vertu , le maire M. Landrier en tète se sentent concernés
par ces
trouvailles . Beaucoup, spontanément sont venus donner la main aux chercheurs, ce qui
a agréablement surpris MM. Biton et
Thévenon " inventeur " de la
cave gallo-romaine de Chablis --
Pierre-
Jules GAYE
Fin du résumé des relevés de Mr. Lucien LABOSSE
Ce sarcophage est a l'entrée de l'Église ( a gauche )

Les clichés des fouilles sont de M. Raymond VERGNE
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Rond Point