La  Petite  Histoire  de :      SYLVANICUS       /        SAINTE  VERTU          
           
                                                            Retour :     Rond   Point   
 

  * Dans cette page il sera traité une partie des recherches faites par : 

                                Mr. Lucien   LABOSSE   ( ancien maire de Ste. Vertu  ) 

 

         

                                         1 /        Sylvanicus ..... / .....  Sainte-Vertu

                                         2 /        Saint Potentien

                                         3 /        La petite histoire de Sainte-Vertu

                                                 a -   Des événements ...des dates  ....

                                                 b -  Origine de la cloche de l'Eglise

                                                 c -  Histoire de la seigneurie

                                                 d -  Liste des Maires

                                                 e -  Site Gallo-Romain                               

                                          4 /      Six sarcophages du VIII ème 

 

 

        Toutes reproductions ou utilisation ( cartes, photos ) sont formellement interdite sans en avoir au préalable demandé  

                                         l'autorisation aux propriétaires des originaux  ou a leurs auteurs.       //    Demandes a me faire parvenir par E mail . //

 

   1 /    Sylvanicus ..../.... Sainte-Vertu

                    Le nom de Ste. Vertu, qui s'écrivait autrefois " les Saintes. Vertus " serait du au séjour qu'y fit St. Médard  

  vers l'an 500 .Ste. Vertu s'appelait a cette époque " Sylvanicus " , ce qui signifiait : le pays de Sylvain.

                    La légende dit que St. Médard , a la fin d'un séjour de mission a Sylvanicus  ( pour se rendre a Noyon dans  

  l'Oise ou il fut nommé évêque )  tellement enchanté du comportement d'adieu en vantant les Stes vertus du village .

                     Ces mots de Stes Vertus restèrent dans le souvenir des habitants, à tel point que , lorsque vers le 9° ou 10° 

  siècle, l'habitude venant d'abandonner les noms de village a consonance Romaine  , il devint courant de dire les Stes. Vertus

  et on oublia Sylvanicus

                     Dans le mur du clocher du village on peut voir une sculpture représentant St. Médard avec sa crosse d'évêque et  

 auprès de lui une jeune fille semblant vouloir s'en écarter .

 

                     *   Certains, racontant l'histoire d'une façon plus humoristique que ce que je viens de vous dire , prétendent que  

 St. Médard au cours de sa mission dans Sylvanicus , y remarquant de si jolies filles , il aurait été tenté de leur faire la cour ;

 oubliant sa  mission . Mais ces jolies filles très sages et vertueuses ne se seraient pas laisser entraîner   et l'airaient renvoyé

 a son sacerdoce. C'est pourquoi St. Médard remercia dans son discours , les Stes Vertus du village qui avaient su le préserver

 de la tentation , l'empêcher de ses pompes et à ses oeuvres.  

                      A remarquer que dans l'histoire des saints, on attribue à St. Médard, l'institution du couronnement de  la rosiere .                                                                                                                                                  

  

    2 /         Saint Potentien :     histoire de la source de Saint Potentien 

 

           La source est située sur Ste. Vertu , le chemin montant la vallée marque la limite du  

 finage. L'ermitage de la chapelle étaient sur Poilly , a droite du chemin , aujourd'hui un petit

 sentier montant dans le bois permet de voir les murs éboulés et une croix de pierre érigée en  

 souvenir par un curé de Poilly en 1864 . 

           St.¨Potentien y séjourna au III éme siècle , en allant de Châtel Censoir à Sens dont il

 fut le 2ème Archevêque . au cours de ce séjour , il aurait fait des prodiges au village de

 Sylvanicus. 

           Au IX ème siècle l'habitude vint d'aller en pèlerinage a cette source et de s'y entendre

 rappeler les  paroles de St. Médard qui , au cours d'une mission évangélique eu 5ème siècle ,

 avait vanté les Stes. Vertus des habitants du village de Sylvanicus . 

           Au IX ème siècle l'extension de la foi chrétienne amenait les habitants a oublier les

 appellations Romaines pour des noms plus catholiques. C'est ainsi qu'on prit l'habitude de dire 

 Les Stes Vertus pour designer Sylviculteurs . Le village était divisé en trois groupes

 d'habitations.  Artison ( près de St. Potentien ), les Dizaines et St. Médard     

 

           En 858 avait été crée, par le conte de Tonnerre le prieuré de St. Pierre dont l'église

 actuelle était la chapelle .Plus tard fut construite une chapelle a St. Potentien ,on sait qu'elle

 fut réparée en 1709 et reconstruite en 1760 en 1709 et reconstruite en 1760 ,bénite solennellement

 en 1771 en présence des curés des villages environnants.

 

           Les ermites de St. Potentien étaient garde de la chapelle et vivaient d'une vigne,     

 jardin, quelques ruches et de la charité des pèlerins.

           De 1710 à 1719 un ermite fut également maître d'école à Poilly . 

           La source était réputée guérir les rhumatismes . Vers la fin du XVIII ème siècle un jeune

 homme de Poilly ,nommé Farci avait été guéri, a la fin d'une neuvaine a la source ,il serait rentré

 à Poilly  en courant ,jetant ses béquilles a la rivière qui coulait le long du chemin .  Arrivé sur

 le pont de Boilly, il aurait crée un attroupement par ses cris de joie . 

           Les gens auraient vu passer les béquilles sous le pont arrivées moins vite que Farci  .

           L'ensemble  chapelle et ermitage fut confisqué a la révolution , comme tous les biens de

 l'église .  

          Un maçon de Poilly nommé Jacquier l'acheta pour 5600 livres et 4 sols .

          Ce maçon mécréant, convaincu qu'il fallait purger la commune d'un culte local qu'il

 estimait être une séquelle de la superstition , il démolit tout et vendit les matériaux . 

          Sur l'inventaire des biens nationaux, l'ermitage était ainsi décrit: Une chapelle sous   

 l'invocation de St. Potentien , en grande vénération par tous les fidèles des environs . A laquelle

 ce trouvent joints deux petites chambres à feu dont une voûtée et sous l'autre une cave, un demi

 arpent de vigne clos de murs, 

          A la fin du siècle dernier , l'eau de la source coulait de la bouche d'un chérubin, dans

 une vasque en pierre avec un gobelet fixé a une chaînette .

          L'ors de la vente des biens nationaux, la statue de St. Potentien fut sauvée par un

 paroissien de Poilly. Il eut sa maison épargnée par l'incendie de 1812 qui ravagea le haut de

 Poilly.

          Un bénédictin de la Pierre qui vire vint bénir solennellement en 1868, la croix érigée au

 dessus de l'ermitage. Il raviva la coutume du pèlerinage à la source . Mais elle fut abandonnée

 définitivement en 1873 .                                                                                                                                                                                                      

 

   3 /         La Petite histoire de SAINTE VERTU  :

 

      *    Les deux écarts de Ste. Vertu ( Arthuisot et les Dizaines ) furent abandonnées après les incursions

  des normands . Les habitants regroupés a St. Médard l'abandonnèrent en 1406, chassés par les batailles du duc de Bourgogne contre le

  Conté de Tonnerre. Puis une deuxième fois en 1444 après le massacre par les écorcheurs . Le village se reconstruit ( et fortifié ) petit à

  petit autour de la chapelle du prieuré qui devint église paroissiale après la ruine de St. Médard en 1802 .

          Cette chapelle du prieuré avait été vendue à la révolution a un cultivateur du pays qui la  revendit au curé .

          La commune la racheta en 1818 aux héritiers du curé pour 500f. 

          Le clocher fut reconstruit vers 1835 .

          Cependant vers le milieu du XVIII ème siècle  , Noël Jourdan de Vaux seigneur d'Yrouerre et maréchal de France , acquit une partie

  de la seigneurie de Ste. Vertu ( 50 ha ) la ferme du bas du village ou est construit le pigeonnier .

                           A remarquer a propos de cette acquisition que dans l'histoire du château d'Yrouerre décrite par Dormais ( économie de

  l'hôpital de Tonnerre en 1868 ) il est mention d'une charte de 1203 du conte d'Auxerre et Tonnerre qui distingue à Ste. Vertu les hommes

  du seigneur et les hommes du prieuré . La seigneurie de Ste.Vertu , a cette date , était donc déjà partagé entre le conte de Tonnerre et le

  prieuré ( probable depuis 858 , fondation du prieuré ) Ste. Vertu était donc un arrière fief du conte de Noyers depuis 1270 du fait de

  la possession à Ste. Vertu du marquis d'Yrouerre qui faisait partie du duché de Bourgogne comme Noyers , alors que le territoire de Ste.

  Vertu était de l'Île de France avec le conté de Tonnerre . Le Marquis d'Yrouerre devait donc hommage au conte de Tonnerre et au conte

  de Noyers .

                                                                                  *  *  *

           

    a /         Des événements ... des dates   ( du registre des délibérations de la municipalité

                                        De 1793 à 1806 le calendrier Républicain a été utilisé 

                                  Petit rappel ....

  Premier mois de l'année  VENDÉMIAIRE        22 Septembre au 21 Octobre  

                           BRUMAIRE           22 Octobre au 21 Novembre

                           FRIMAIRE           22 Novembre au 21 Décembre

                           NIVÔSE             22 Décembre au 21 Janvier

                           PLUVIÔSE           22 Janvier au 18/19 Février 

                           VENTÔSE            19/20 Février au 21/22 Mars

                           GERMINAL           22 Mars au 18/19 Avril

                           FLORÉAL            20 Avril au 19/20 Mai

                           PRAIRIAL           20 Mai au 18 Juin

                           MESSIDOR           19 Juin au 19/20 Juillet

                           THERMIDOR          20 Juillet au 18 Août

                           FRUCTIDOR          19 Août au 21 Septembre

                        

                                           * * *

 

            En 1789:

                     An dix de la république , le bois de Berge appartenait au Prieuré de Ste. Vertu , Edme Martin Plait était fermier ( ancêtre de

  ma grand mère LABOSSE ) de la seigneurie de Sainte Vertu .

           La ferme aujourd'hui Oppeneau appartenait a FEUILLEBOIS de Tonnerre était louée a Hoppenot fils de Hoppenot fermier de la terre

  de Chemilly .

            La ferme aujourd'hui a BLOT Edmond appartenait a GAUTHIER Monsieur et Madame de Tonnerre .

 

             13 Mai 1792 : 

                     Les gardes nationaux de Poilly et de Ste. Vertu assemblés en l'église de Ste. Vertu , à l'issue de la messe paroissiale ,

  élisent leurs officiers , un lieutenant, deux sous lieutenant, deux sergents , quatre caporaux , quatre caporaux ,Jean JACQUILLAT ,

  capitaine était absent . 

 

             Avril 1793 

                    Démission des fonctions de maire de Nicolas BOUILLE en raison de sa nomination de juge de paix du canton d'Yrouerre .

  Jean PLAIT lui succède  9 Messidor an 8 Jean PLAIT est maire , le conseil municipal est nommé par le sous préfet de Tonnerre .

 

            18 Août 1793 :

                    Recensement des citoyens compris dans la réquisition de la loi du 30 Mai dernier et état des armes à feu  ( entre autres :

  Jean LABOSSE , un fusil ) .

 

            Frimaire an deux  :  

                       Pour satisfaire aux réquisitions de fers provenant des clochers .  On a délibéré que le citoyen Jacques BERNARD serait

  obligé de mener au district dans 24 heures les ferrements de la cloche de la commune de Sainte VERTU et sous sa responsabilité .

 

           27 Frimaire : 

                        Réquisition de souliers

   

          4 pluviôse an 2 :   

                         Annonce de faire séquestrer les biens des émigrés . Aucun émigré dans le pays ni mème aucun bien des émigrés et de

  leurs parents .

 

         Floréal an 2  :  

                          ° Réquisition de trente mille quintaux de grains sur le district de Tonnerre . Participation de Sainte Vertu , cent quintaux

  de tous grains .

                          ° Le comité de salut public , considérant que la rareté du papier devient de jour en jour plus grande , le juste moyen de la

  faire disparaître est de procurer aux fabricants les matières premières qui leurs manquent

                          ° Tous les citoyens sont invités à porter dans les lieux ci-après , la plus grande quantité de vieux linges et chiffons etc...   

   Signé  Saint JUST ROBESPIERRE  et autres  

 

          6 Prairial an 2 :

                           Un nombre a dit que par extrait du procès verbal de la séance du trente Floréal an 2 , aux emblèmes de la Royauté tels

   que les fleurs de lys et autres , à les faire enlever sous huit jours .

                          ° Relatif à la loi du 25 Vendémiaire , il a été arrêté que le commune n'a pas changé de nom .

  

          29 pluviôse an 3 :

                            Il est dit en présence de la municipalité que le pont situé sur le finage de la rivière de Serein, appartenant a la commune

  qui était en très mauvais état est totalement emmené par le débordement des  grandes eaux et des glaces , par lequel contraint les

   voyageurs qui vont et qui viennent de la route de  Tonnerre à Avallon , sont obligés de se détourner de leur route de plus de deux lieues .

  D'un autre coté  le dit pont fait la séparation de la moitié du terrain du dit Vertu  . Que les cultivateurs n'ont point d'autre passage pour la

  culture du dit terrain . Que les citoyen de la commune ne pourraient pas subvenir  à payer l'imposition si leur n'était pas ensemencé , ni

  cultivés , et que la commune est dans  l'impossibilité de pouvoir construire à ses frais le dit pont qu'il est très nécessaire de construire 

  a neuf . 

               °  La municipalité assemblée , invite les citoyens administrateurs du District de Tonnerre de le faire construire au compte de la

  Nation .

 

          4 Nivôse an 3  :    

                           Réquisition des bois de noyers propre à faire des bois de fusil .On en trouve chez Jean HAUPPENOT ,  fermier du

   citoyen FEUILLEBOIS ( la ferme aujourd'hui OPPENEAU ) 

 

          9 Germinal an 3 :

                             Le citoyen GOUNOT est locataire des terres de la Fabrique de Vertu  s Serein 

 

           5 Prairial an 10 :

                            De la république une et indivisible , heure de midi , nous Jean PLAIT maire de la commune de Ste  Vertu , lequel ayant

  fait annoncer au son de la caisse à la manière accoutumée , pour procéder à l'adjudication au rabais de la Marguillerie de la commune de

  Sainte Vertu , a été crié par nous sur dit maire à mettre à prix .  Est survenu le citoyen Edme MANDROT , l'aîné qui a mis la dite

  Marguillerie à quarante centimes pour un an seulement .

       Et par dessus Edme GENDRE , le jeune a mis trente centimes , et après que personne n'a fait mieux au rabais . Nous , du

   consentement du maire et des conseillers avons délivré et délivrons la dite Marguillerie à la somme ci-dessus expliquée . A la charge par

 le dit GENDRE , de balayer l'Église tous les huit jours et d'en fournir les balais à ses frais et de sonner toutes les fois qu'il en sera

  nécessaire , et d'aider au ministre du culte dans ses fonctions , les dits trente centimes  payables par chaque habitants.

    Et a le dit GENDRE signé avec nous ...

 

        Douze fructidor an dix :   

                         ° Appeler à délibérer sur la reconstruction du pont de la commune , situé sur la rivière le Serein, qui est totalement

  emmené par les grandes eaux , qui fait la séparation du finage et détourne les voyageurs de la route de Tonnerre qui conduit a Avallon et

 Vézelay .

                        ° Le citoyen Fourchot , ingénieur de l'arrondissement de Tonnerre en a dressé le plan et expertise des pilles , pierres et

  bois et chaux pour la construction et de ce qui pourrait en coûter pour la commune que nous ne pouvons en donner le détail .

                        ° Que nous soumettons nous Maire , a faire toutes les journées nécessaires pour ôter tous les vieux décombres par corvée

  entre tous les individus de la dite commune . Pour nettoyer la place et mettre les meilleurs pierres de coté et tous les charrois de pierres

  bois e chaux .

                        ° Que le dit pont soit fait provisoirement, conformément au devis du citoyen Fourchot .

                        ° Que les citoyens refusant la corvée soient traduits devant la justice .

                        ° Que le pont soit fait par adjudication au rabais, il est du a la commune différents citoyens une somme de  1800 francs

  que nous mettons pour la reconstruction .

 

            27 Germinal an 11 :

                         La municipalité décide de réparer l'Église .

                         Le logement destiné au ministre du culte , qui appartenait à la commune , a été vendu au citoyen HOPPENOT  qui

  propose l'amodier  ( louer ) à la commune moyennant rétribution de 72 frs. par an .

 

            2 Pluviôse an 13  

              ( Janvier 1806 )  

                        Le conseil municipal décide l'acquisition à faire au profit de la commune , d'une ancienne chapelle située dans le centre du

  pays pour servir de maison commune  , et à l'instituteur pour l'instruction des enfants , moyennant une somme de 365 frs. 40 centimes

  qui seront pris sur les revenus de la dite commune , fonds disponibles que nous soumettons pour le dit achat  , envers M. Pierre PETIT

  desservant de la dite commune , qui s'est soumis d'en faire la vente , en soumettant la dite délibération à l'avis de M. le sous Préfet de

 Tonnerre

 

            13 Février 1806 :

                         Le conseil municipal , considérant le grand éloignement de leur église qui est hors de l'enceinte de la commune , à une

  distance de 300 toises , ce qui pour les temps contraires empêche les vieillards et autres personnes infirmes de s'y transporter , et

 devient incommode à tous les habitants . Considérant en outre que cette église exige des réparations considérables et urgentes , ont

  délibérés et proposé de faire au profit de la commune , l'acquisition d'uns chapelle très décente , dépendant du ci-devant prieuré de Sainte

 Vertu situé dans le centre de la dite commune , pour leur servir d'église paroissiale , cette chapelle assez  vaste pour contenir tous les

  habitants est de la plus grande solidité et n'a besoin que de très peu de réparations et le prix qu'en on exigé , qui est de 1314 francs ,

  suffiraient à peine pour l'avantage que pour la facilité des habitants qu'ils soient autorisés à faire cette acquisition dont le montant serait

  pris sur les revenus communaux et sur les fonds disponibles qui pourront avoir lieu sans nuire à l'acquittement des dépens est charges

  communales , en soumettant la dite délibération a l'avis de Monsieur le Sous Préfet de Tonnerre .

 

            4 Mai 1806 :

                         Confirmant et persistant en notre délibération du 13 février sur l'objet de la chapelle , pour servir l'église paroissiale . Pour ,

  a l'égard de l'ancienne église , restera pour servir d'oratoire à l'himation des morts du cimetière qui est adjacent , jusqu'a ce qu'il en soit

  autrement ordonné .  ( chapelle et presbytère vendus 5000 frs. en 1818 par acte de Chabonné à Annay  et , des héritiers de Pierre

  Gervais PETIT , prêtre desservant la commune de Sainte Vertu, décédé en 1810 à l'age de 54 ans . )

 

            28 Janvier 1811 :

                           Sous la présidence de Jean PLAIT , maire en exécution d'une pétition faite en 1810 ( décembre ). Le conseil

  délibère sur une acquisition faire du presbytère et ses dépendances et la Chapelle provenant du Prieuré adjacent au dit presbytère , le

  tout pour la somme de 4600 frs. à payer aux vendeurs en quatre paiements égaux échelonnés sur quatre années avec intérêts à 5 pour

  cent, formant un total de  5175 frs. 

 

             1814 : 

                            La commune poursuit en justice le sieur JACQUILLAT  négociant à Poilly qui à fait recreuser un fossé entourant son

  pré de saumon , ce fossé coupant le chemin et Mr. JACQUILLAT prétendant ne pas devoir de chemin .

 

              1817 :  

                             Jean MARTIN dit la Violette est nommé garde champêtre à 100 frs par an.

              Août 1818 :

                            Mr. JACQUILLAT marchand à Poilly propriétaire du pré de Saumon et du moulin , essaie toujours de supprimer le

  chemin de Saumon en vidant le fossé qui entoure le pré jusqu'en travers du chemin et en  interceptant ce chemin avec des poteaux et

  des barres . Le conseil dit que ce fossé à été creusé par le  Prieuré de Sainte Vertu en 1787 et que le dit Prieur avait laissé le chemin

  libre , et que sur des anciens  titres il est dit que le pré tiens d'un long au chemin de Saumon et que ce chemin à toujours existé .

 

             Août 1819 :

                            Pour finir de payer l'acquisition de la cure et Chapelle , le conseil décide de louer sept hectares de friches adjacent les

  bois communaux des Epinottes , la commune se réservant d'obliger la plantation en glands s'il le faut attendu que ce terrain n'a toujours

  servi que de vaine pâture .   Par le même séance décide la démolition de l'ancienne Église et d'employer les matériaux à la clôture

  du cimetière et à la nouvelle Église . 

 

              Mai 1820 :

                           Un membre a représenté que n'ayant point de maison commune il était nécessaire d'avoir une maison séparée pour les

  affaires de la commune et le tenue des Conseils municipaux , pour que le conseil soit libre , dans ses séances et pour le dépôt des

  papiers de la mairie . Il convient de louer une chambre . Le loyer sera de 20 frs.  

 

              Novembre 1820 :

                            Jean Martin dit la Violette , garde champêtre est nommé ouvrier responsable de la coupe d'affouage des bois

  communaux pour 1821 .

 

               Mars 1821 :

                             Edme Martin Plait , démissionne des fonctions de maire en raison de santé et grand age .

 

               Juillet 1821:  

                             Maître Gaspard BOYER suppléant du juge de paix du canton de Noyers , transporté dans la commune de Ste.Vertu y

  procède à l'installation de Nicolas BOUILLE propriétaire en cette commune et nommé maire par arrêté de Mr. le Préfet . 

 

              Février 1822 :

                            Le conseil municipal réuni avec les cinq membres du conseil Fabrique et M. Sergent , curé desservant , ont 

  délibérés que l'église de Saint Médard serait démolie à la réserve du Coeur ou est l'autel qui servirait d'Oratoire et que cette démolition ce

  puisse faire dans un an par les habitants , par corvée . Les matériaux placés pour être vendus au profit de la commune pour subvenir au

  paiement de presbytère et de la nouvelle Église servant de succursale . A la réserve de prendre des matériaux pour placer la cloche de

  l'ancienne église .

 

             Juin 1822 :

                             Même délibération que ci-dessus avec prévision de construction d'un clocher à la nouvelle Église en réemploi des bois

  et pierres de l'ancienne église .

 

             Septembre 1822 :

                           Au sujet du remboursement des avances faites par des particuliers à la commune pour l'achat de la Chapelle 

  Saint Pierre et qui se montent avec les intérêts depuis 4 ans à 2400 frs. Le conseil décide que la somme  sera répartie au marc le franc

  entre tous les contribuables .

 

             Juin 1823 :

                         Un membre à dit que vu l'arrêté du conseil de Fabrique qui n'offre aucune ressource pour la construction du nouveau

  clocher qui se monte à 602F 80 outre les murs de clôture du cimetière qui se monte à 351F 61 . Le conseil dit qu'il à 200 centimes à

  prendre sur la caisse de service pour la construction du clocher , et qu'on remettra plus tard le mur du cimetière et le coeur de l'ancienne

église . Pour diminuer le prix du clocher , la commune s'oblige de fournir des futailles pour la couverture au lieu de tuiles . 

 

              10 Mai 1824 :

                           Le maire est autorisé à diriger les corvées pour la construction du clocher .

               1826 : 

                           La construction du clocher a coûté 2367F 64 . 

              1828 : 

                          Edme MANDROT s'est emparé d'une place au milieu de la commune lieu dit sur la poterne, dans laqu'elle place il a fait

  bâtir sur une partie et sur l'autre y dépose du bois , le conseil est d'avis qu'il paye une redevance annuelle .

 

             Septembre 1830 :

                         Le maire et les conseillers jurent fidélité au nouveau Roi obéissance a la charte constitutionnelle et au bois du royaume . 

  Il a été acheté un drapeau et on vote 25 F pour les dépenses de garde .

 

             Novembre 1831 :

                        Un des membres à dit que le sieur Jean Brice JACQUILLAT demeurant à Poilly , acquéreur du moulin de Sainte-Vertu se

  permet d'intercepter l'abreuvoir de la porte d'en bas en le creusant extraordinairement et jetant les déblais de gauche et de droite .

         A la demande du sieur JACQUILLAT la commune avait déjà fait enlever 200 voitures de déblais de cet abreuvoir du dessus du moulin,

  et de plus le sieur JACQUILLAT menace de procès l'individu qui fera boire son bétail à l'abreuvoir , et qui sera pris par son garde .

         La commune demande à ses administrateurs supérieurs de l'aider dans cette malheureuse position .

 

               1833 :

                          Copie de l'acte d'acquisition de la chapelle et du presbytère acheté 5000F des héritiers de Pierre GERVAIS Petit prêtre

  desservant la commune de Sainte Vertu , acte dressé par CHARBONN2  notaire à Annay en 1818.

 

                22 Août 1835 :

                           Le conseil délibère sur la mauvaise qualité de la pierre employée dans la construction du grand pont . ( pont des 

  métairies ) .

 

                24 Juin 1840 :

                            Le conseil vote 60 F sous réserve que le chemin de fer projeté aura lieu sur la vallée du Serein . 

 

               1843 :

                           Le conseil vote 50 F de subvention à la Fabrique pour la construction d'une sacristie en demandant un recours au Préfet .

 

                1844 :

                          Transfert de la perception de NITRY à MOLAY .

 

               1846 :

                          Les pères et les mères de famille sont tenus de surveiller leurs enfants et ne leur laisser tenir aucune chose inflammable

  telles que allumettes chimiques .

 

               1849 :

                        Nouvelles ordonnances de police en prévision du choléra .

 

              1851 :

                        Le conseil décide d'acquérir la maison de M; JOURNEE sous entendu militaire en retraite à Tonnerre, pour en faire une

  mairie et une école et pour la somme de 6000 F. payable en six ans . La commune demande un recours de l'état de 2000 F. 

         Que le conseil espère la sollicitude de l'administration . Que la commune de Sainte Vertu qui , depuis quelques années n'a pas

  cessé d'avoir des impôts extraordinaires tant pour l'acquisition d'un presbytère et d'une église la construction d'un clocher , la réparation

  de l'église , que pour la construction de deux ponts et de deux chemins vicinaux ( Yrouerre , Nitry, Noyers , Chablis )obtiendra un

  secours sur les fonds départementaux et de l'état , secours qu'elle mérite à juste titre en raison des nombreux sacrifices qu'elle

  s'impose , toutes ses ressources étant épuisées .

 

              1858 :

                          Vote d'une somme de 1500 F pour l'acquisition de la pompe a incendie .

 

              1867 :

                         Le pont des Métairies renversé a moitié par l'inondation du 26 Septembre  Devis de réparation fixé a 4200 F .

 

              1868 :

                        Reconstruction du pont des Métairies .

 

              1869 :

                       Réparation pont du bief : 1484 F

 

              1870 :

                     Devis de restauration du pont du bief se montant à 2300 F

 

              1871 :

                    Le conseil décide qu'il serait nécessaire de recouvrir à l'impôt afin d'achever le plus tôt possible le chemin vicinal de Ste.

  Vertu  à Lichères admis a participer aux subventions de l'état et du département .

 

              1872 :

                    On vote 100 F pour l'achèvement du puit communal .

 

              1877 :

                      Établissement d'une passerelle au gué des pierres . 400 F 

 

             1882 :

                     Approbation du projet de construction du chemin vicinal n° 2 de Sainte Vertu à Aigremont

 

              1885 :

                    Acceptation du tracé du chemin vicinal n° 3de Poilly à Aigremont reliant la route de Lichères à celle d'Aigremont ( devant

  Berge ) sous la condition qu'aucun frais ne sera de construction ni d'entretien ne sera fait par la commune de Sainte Vertu .

 

               1887 :

                    Le conseil municipal considérant qu'a 100m. du village on a du pour la construction du chemin de fer de Laroche  à l'Isle sur

  serein ouvrir une tranchée de 300m.de long sur 8 m de profondeur . Que par délibération du 15 Août 1885 la commune a demandé à la

  compagnie des chemins de fer départementaux d'établir de chaque coté de cette tranchée une barrière pour prévenir les accidents , ceci

  sans résultat .

 

                1888  :

                     Construction d'un chemin menant à la halte du chemin de fer ........ 698.71  frs. 

 

              1890 :

                     Chemin rural de Molay à Sainte Vertu .  Le conseil de Ste. Vertu accepte le projet , mais considérant que le chemin en

  question sera au pont de vue agricole, surtout d'une grande utilité aux gens de Molay.   Est d'avis que le dit projet soit mis a exécution

  a condition que la commune de Ste. Vertu n'ait aucun frais a supporter .  

 

             1892 - 96 :

                    Construction de la passerelle du gué des pierres en pierres de taille ; travaille effectué par TILLIEN et remplaçant un ancien

  gué de pierres placées a un pas les unes des autres , sur le lit de la rivière ( Le gué de M. Tillien est enlevé par les grandes eaux et

  remplacé vers 1947 par un gué en béton ). 

 

             1895 à 1900 :

                     Construction des trottoirs et caniveaux achevés en 1904 .

                                                                                                                                                  Retour Haut Page

      

       b   /          Origine de la Cloche de l'Église : 

                      L'an 1779 le premier du mois de Juin , je Philippe D'AULTIER , prêtre curé de Sainte VERTU ai béni la cloche du Prieuré de

  Sainte VERTU , laquelle a été augmentée par la libération  de messire Pierre Louis Maire de QUEMADOUC vicaire général de CHALONS

  s Saône , Prieur seigneur de la Paroisse de Sainte VERTU . Laquelle a été nommée Pierrette par moi curé soussigné  à la cérémonie de

  laquelle ont assistés , Jean LEMOINE, fermier de monsieur Le Prieur  Edme LESMELLE fabricien  Clément DOUCET ,  marchand ,

  Edme Martin PLAIT fils d'Edme , laboureur  , Nicolas LEMOINE , marchand , Jean LECHENAUD , domestique de monsieur le Prieur et

  plusieurs autres paroissiens .

           °    La date moulée sue cette cloche est 1780 avec le nom du curé MICHAULT .

           °    Frimaire  an II de la république - La municipalité nommait le citoyen Jacques BERNARD pour mener au district de TONNERRE 

  les ferrements de la cloche de Sainte VERTU pour satisfaire aux réquisitions .   

 

           1787  - Baptême de la petite cloche de l'Église e ( probable à l'occasion d'une réparation ) . Je soussigné , prêtre curé de Sainte 

  VERTU ai béni la petite cloche pesant soixante seize livres , dans la chapelle de Saint PIERRE , sise au dit Sainte VERTU sous 

  l'invocation des biens heureux Saint François et Eustache , patrons de Messire François et Eustache LESTORE , prieur actuel de 

  Sainte VERTU , vicaire général , chamoine archidiacre du diocèse de SENS , ancien aumônier de son altesse feu Monseigneur le 

  Duc d'Orléans , représenté en qualité de parrain , par Maître Edme Martin PLAIT son fermier et Anne MARLOT , sa femme ;

                                                                                                            Signé : Edme PLAIT et MICHAULT , curé . 

 

               On peut lire, moulé sur le corps de cette cloche le nom du curé du lieu , celui du seigneur d'YROUERRE , Gustave Eléonore  

  De Dio de MONTPERROUX , de son épouse , et des noms d'autres habitants et le date  1742 .

 

 

          c   /           Histoire de la Seigneurie de Sainte VERTU 

                                        ( d'après la brochure: Yrouerre , par Camille DORMOIS  économe de l'hopital de TONNERRE 1863 , imprimerie Hérissé . )

    

                            YROUERRE  au  XIIème siècle faisait partie de la Chatellerie de NOYERS et de l'ancien Duché de Bourgogne . 

             Les Anglais envahirent le Conté de TONNERRE et la ville de NOYERS en 1359.

             Le Duc de Bourgogne met TONNERRE à sac en 1414

             Vers 1430 , YROUERRE  avait un capitaine , ce  qui fait supposer soit une garnison dans ce village , soit une certaine importance

  du Chateau , à cette époque de troubles , ce capitaine et plusieurs autres des environs se servaient du char que possédait l'hopital de

  TONNERRE et sans payer .

                          Après la guerre de cent ans et en raison de la misère consécutive a ces guerres , les seigneurs d'YROUERRE ,

  Catherine de SEREIN et Robert de MANDELOT affranchissent leurs habitants . ( les serfs de NITRY sont affranchis en 1278 par l'abbé de

  MOLOSMES leur seigneur ) . La charte d'affranchissement ( 14 Aout 1451 ) est aux archives de l'hopital de TONNERRE . 

                         En Juillet 1203 ( archives de MOUTIERS la Celle à TROYES , écrit en latin ) le seigneur Conte de AUXERRE et

  TONNERRE , Pierre de COURTENAY  ( ce Pierre était le fils de septième fils de Louis VI . Le Gros , il avait épousé Isabelle de

  COURTENAY en 1152 ) , décharge les moines  de MOUTIERS la Celle , l'église Saint PIERRE de Sainte VERTU et les hommes de

  cette ville , du gite et de toutes les anciennes coutumes auxqu'elles  il avait droit ainsi que ses serviteurs , à la condition qu'il réserve pour

  lui et le prier de Sainte VERTU deux bichets d'avoine par an et par feu .

                        Les hardes et dépouilles des hommes du seigneur iront au seigneur après leur mort , celles des hommes du prieur iront à

  celui-ci .

                       En outre , tous les hommes de la ville de Sainte VERTU devront payer  au seigneur tous les ans , à la Saint Rémi , dix

 livres pour lesquelles cette ville demeure quitte envers lui des repas et pitances que ses serviteurs avaient au coutume d'y prendre .

                      C'est cette redevance de dix livres qui , sous le titre d'abonnements due par les habitants de Sainte VERTU , figure au

  nombre des revenues  donnés à l'hopital de TONNERRE par sa fondatrice , la reine de SICILE , qui avait succédé au Conte Pierre de

  COURTENAY dans la moitié de la seigneurerie de Sainte VERTU .

                      La perception de ce droit d'abonnement donna lieu a plusieurs difficultés par suite des guerres de cent ans et de la ruine du

  pays qui en suivit .

                     Ce n'est qu'en 1496 que l'hopital poursuivit les habitants de Sainte VERTU devant le bailli de TONNERRE qui les condamna ,

  le 23 Mai 1497 . L'instance fut portée en appel devant le siège de VILLENEUVE le ROI , lorsqu'une transaction réduisit à 8 livres le droit

  d'abonnement ainsi payé depuis lors . 

                    En 1439 l'hopital de TONNERRE  faisait acte de seigneur à Sainte VERTU en acceptant la demande de plusieurs individus

 de POILLY de venir y habiter et en consentant à convertir la redevance en une annuité de 10 sols tournois à payer par les plus riches

 en " chevance " ( propriétaire sur les deux villages  ) et 5 sols pour les plus pauvres .

                     En 1444  " les écorcheurs "  ( bandes de soldats pillards de la fin de la guerre de cent ans )  incendiaient Sainte VERTU et

  massacraient les habitants , sauf 4 hommes qui se réfugièrent à POILLY ( relevé sur l'histoire des villages de l'Yonne ).

                     Le village était construit à cette époque , le long du chemin près de l'église de sainte MEDARD et du cimetiaire , il se

  reconstruisit quelques années plus tard autour du prieuré, emplacement actuel , on l'entoura d'un fossé et d'un mur de défense . Le

  chemin dit de derrière les murailles , la rue de la Poterne, le Guichet  ( descente de l'abreuvoir a coté du pont ) rappellent par leur

  dénomination ces ouvrages de défense . Et les vieux dans  mon jeune temps parlaient encore de la " porte d'en bas " et de la " porte

 d'en haut " .

                    En redressant le virage de la route dans la cote d'YROUERRE ; dans le talus qui borde la champ de plain Gaston , on a

 trouvé en 1946 des squelettes humains , dont celui d'un enfant .

                            Seigneur et possesseurs de la terre d'YROUERRE et Sainte VERTU 

                 1271 Marie CHAMPOLAIN , puis Etienne , marié à Jeanne de BOUILLY , leur fils GAUCHET d'YROUERRE , gouverneur des

  contés d'AUXERRE et de TONNERRE ( 1372 à 1377 ) puis son fils Guillaume d'YROUERRE  (  écuyer )   .

                 Début XVème siècle Robert de MANDELOT d'ARGENTEUIL et son épouse Catherine de SEREIN , auteurs de la charte

  d'affranchissement d'YROUERRE en 1451 .

                  Leur successeur serait  Gaspard Bureau maistre d'artillerie du Roy , mais jusqu'en 1495 la seigneurie d'YROUERRE esete

  possession de la maison d'ARGENTEUIL,  à cette époque représentée par Claude MANDELOT qui donne la terre d'YROUERRE à son

  neveu Arthur de FONTAINE , capitaine de TONNERRE et garde des sceaux de la pauvreté de cette ville  ( sous ses titres , celui-ci est

  nommé dans la transaction du 23 Mai 1497  concernant les habitants  de Sainte VERTU )  .

                      En 1825 l'usufruit de la terre chateau d'YROUERRE est vendu au Maerquis de LOUVOIS , propriétaire du chateau d'ANCY

  le FRANC .

                      Puis le chateau et dépendances furent revendues en plusieurs lots aux habitants d'YROUERRE . L'Orangerie fut achetée

 par le commune  qui en fit la mairie et l'école . 

                        On peut voir à la mairie de Sainte VERTU sur un registre des mutations que les terres ( 50 ha environ )   et batiments du

  prieuré ainsi que le moulin bannal confisqués, à la révolution ont été achetés à la vente des biens nationaux  par Mme de VAUBORELLE ,

  marquise d'YROUERRE et autres lieux .Et qu'elle les revendit en bloc vers 1818 à Jacquillat de POILLY et DROIN , juge de paix a ANNAY .

                        La marquise de VAUBORELLE possédait a Sainte VERTU en 1789 et jusque vers 1826 , environ 40 ha de terres et prés ,

  dont le pré de la Morte de Moulins  environ 3 ha 81 allant du gué des Pierres à la route  de POILLY ainsi que les batiments de la ferme ,

 le colombier , un vivier prenant l'eau dans le sous-bief et la rejetant à la rivière en dessous du gué des Pierres ce vivier comblé par

 LAVAUD de 1925 à 30 . L'habitation de la ferme a été reconstruite en 1872  par le curé GAUTHERIN nouvel acquéreur .     

 

    

       d  /              Liste des Maires de Sainte VERTU depuis la Révolution :

                                                  

                        31 Janvier 1790  -        Nicolas    BOUILLE   ( démissionne en 1793  nomination Juge de Paix provisoire du canton 

                                                                                                                                           d'Yrouerre ;  était syndic avant 1790 )

                                        1793   -        Jean     PLAIT

                  15 Brumaire an 4 -       Jean            HOPPENOT  (  agent municipal , fermier de la ferme des Métairies  )  

                   18 Germinal an 5 -     Jean              PLAIT     

                      9 Messidor an 8 -    Jean            PLAIT  ( démissionne en 1813 pour grand age :  son frère  lui succède )  

                     Juillet      1813     Edme Martin    PLAIT  ( démissionne en 1821 raison santé et grand age  )

                    Juillet      1821        Nicolas               BOUILLE  ( nommé par le Préfet , décède en 1824 )

                    Mai          1825        Louis                 TRIDON  

                                       1828        Jean          BERTHAULT 

                                      1831        Jean           BERTHAULT  

                                       1846        François     JOURNEE

                                      1849        Louis           BOUCHERAT                                                  

                                                     1854       

                                                     1865

                                                     1869

                                 1870          Léon                DROIN    (  démissionne en 1871 )     

                                 1871            Henri              BLOT 

                                 1878            Henri              BLOT 

                                 1884            Apollinaire      LABOSSE

                                 1888                 "                       "

                                 1896          Ephrem           FOURNIER

                                 1900                 "                        "

                                 1901           Augustin         GARNIER                ( suite démission de BLOT Henri lutte anti cléricale )  

                                 1908                 "                        "

                                 1912                 "                        "    

                                 1919         Joseph              OPPENEAU  

                                 1922        Eugène              LAVENTUREUX      

                                            1935               "                                 "                         

                                 1941        Félicien              LANDRIER               ( nommé par le gouvernement Pétain )  

                                 1945              "                              "

                                 1947       Georges               LANDRIER 

                                 1953             "                                "   

                                 1961       Lucien                  LABOSSE

                                 1971           "                                   "

                                 1973       Au 1er Janvier -association de la commune de Ste VERTU et MOLAY avec ANNAY

                                              Lucien                   LABOSSE         reste maire délégué

                                  1977           "                                  "                    réélu  maire délégué         

                                  1979       De fréquents sujets de mésentente depuis l'élection en 1977 qui avait nommé a Annay un

                                              maire nouvellement arrivé au pays . Les administrés  de Molay demande la dissolution de l'association.

                                                     A Ste.Vertu un référendum :  56 voix pour la dissolution  4 voix pour le maintient.

                                   1979         André              LANDRIER     est nommé Maire .

                                   1983                "                            "

                                   1986                "                             "

                                   1995           André             OPPENEAU

                                   2001               "                             "

 

  

                                    ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

               e  /                              Site      GALLO-ROMAIN      d'ARTHUISOT

 

               Bulletin de la société des sciences de l'Yonne , année 1894, notes sur le compte  rendu rédigé par

    M. le curé VILLETARD de POILLY.

                           La villa d'une certaine importance, découverte lors de la construction de la voie de chemin de fer  ( 60 m de longueur )

  mériterait que l'on y entreprenne des fouilles sérieuses .

                            La trace des murs reste visible sur le sol de la voie  ( 0,60 m. d'épaisseur ) enduite de chaux aux couleurs brillantes

  ou dominent le rouge et le vert .

                            Pavés en pierre d'Yrouerre . Une salle au moins est pavée en mosaïque . Il a été trouvé un carreau presque entier 

   de mosaïque blanche , noir et rouge  ( 30 cm de coté ) .

                            Tous les genres de poteries en débris furent trouvés , certains avec ornements mythologiques ,  un avec oiseaux

   que becquètent un fruit . 

                            Sur le fond d'un vase on lit  BANVINUS  . Des médailles furent aussi trouvées, un sifflet en os , une meule de moulin

   à bras 38 cm de diamètre . Un fragment de base de colonne et des grosses pierres de taille .     

                             En 1976 une pierre de taille avec sculpture est emmenée , sur mes indications et déposée au musée de TONNERRE .

    Une petite statuette représentant un personnage assis a été emmené au musée d'AUXERRE  par l'abbé DUCHATEL .

 

                              M. le curé VILLETARD parle aussi de vestiges Gallo-Romains  trouvés à AIGREMONT à coté du bois des Epinottes

    ou il y aurait des fouilles à faire . Le site est signalé par des débris de poteries et tuiles .

                               A noter que le curé Villetard se souciait peu des limites de finage situant  Arthuisot  sur Poilly , il peut aussi se

   tromper de finage en parlant d'Aigremont pour les Epinottes ......

              

                                                                                       

                                         ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^

                                                 D'après L'YONNE RÉPUBLICAINE   rubrique TONNERROIS 

 

        5   /              Six Sarcophages ( VIIIème siècle ) exhumés témoins du

                Cimetière  Mérovingien de Sainte-VERTU .

 

      _ Alors qu'il labourait son champs, Mr. LABOSSE buta contre une pierre qu'il rangea sur le coté de la petite route qui serpente au 

  lieu dit " sur les pré- maréchaux " . Il était loin d'imaginer à ce moment là qu'il venait en fait de décrocher un couvercle du sarcophage

  taillé voila onze siècles dans la pierre tendre d'Yrouerre,  contribuant ainsi a l'exploitation d'une découverte archéologique intéressante .

                Voilà six ans déjà :   ( début des années 70 )

             Pourtant un homme averti en vaut deux . C'est que M. Labosse est un récidiviste . Voila six ans en effet le cultivateur en creusant

 des sillons profonds déterra des ossements humains . Des fouilles furent entreprises et des tombes mérovingiennes furent découvertes

 en pleine terre , prouvant l'existence d'un cimetière mérovingien. Les fouilles entreprises par les  spécialistes de la société d'archéologie

  et histoire du Tonnerrois , MM. Biton et Thévenon , notamment suite à la découverte de M. Labosse , ont permis d'exhumer six

  sarcophages en rangs serrés .

           Ces sarcophages, découverts à proximité de l'endroits ou furent déterrés les tombes mérovingiennes voilà six ans permettent

  d'établir qu'il s'agit bien de l'ancien cimetière de Sainte Vertu ou, par ailleurs , existent des traces d'habitat passé le long de l'ancienne

  voie ferrée, datant de l'époque gallo-romaine.

                Morts nus : 

                Les six sarcophages témoignent en outre d'un rite funéraire original. D'abord , les morts ont été enterrés nus , c'est à dire  sans

  mobilier funéraire selon l'expression consacrée. Point donc de parements ni mème une boucle de ceinture . Historiquement , et en

 fonction de l'interdiction de l'Église de  " décorer " les morts , il y aurait une différence de 150 à 200 ans entre le mode d'inhumation

 mérovingien. VI eme siècle, du type des tombes découvertes voila six ans à proximité, ainsi que celles exhumées récemment à Tonnerre ,

  rue Rougemont , et le mode d'inhumation propre à ces sarcophages . Voila qui ne fait que renforcer la notion de cimetière dont 

  " l'épaisseur " daté au temps  ne fait aucun doute .

                 Tète à tète :

             Cette découverte originale pose deux questions aux spécialistes .

             D'abord pourquoi les sarcophages sont-ils en rangs serrés. L'hypothèse de l'existence d'une chapelle à proximité n'est pas exclue

  qui aurait obligé à  " comprimer " .

            Ensuite, dans deux sarcophages , deux squelettes ont été découverts, reposant l'un a coté de l'autre . Les cranes sont cote a

  cote et les os en vrac au pied .

            M. Biton pensa qu'il pouvait s'agir du mari et de la femme . Mais il apparut qu'il s'agissait d'une femme agée et d'un jeune homme,

  ce qui diminue la  propabilité.  Aucun exemple semblable n'est connu dans la littérature spécialisée, apparemment . En revanche ,

  conformément à l'usage , les six sarcophages sont orientés est-ouest . Les squelettes retirés sont , pour la plupart, dans un état

  remarquable de conservation. Il s'agit là de très belles pièces qui vont ètre   examinées dans un laboratoire d'anthropologie .

                 A l'église :

               Un sarcophage a été enlevé pour ètre exposé a l'église de Sainte Vertu ou devraient ètre amenés les autres, tous de forme

  trapézoidale (ils étaient rectangulaires a l'époque romaine ) .

              Après la récolte prochaine les chercheurs de la société d'archéologie et d'histoire du Tonnerrois procèderont à une extention des

  fouilles , grace à la compréhension de M. Labosse , au demeurant fort intèressé par ces découvertes . Incontestablement , il y a d'autres

  découvertes à faire dans cet ancien cimetière . Tous les habitants de Sainte Vertu , le maire M. Landrier en tète se sentent concernés

  par ces trouvailles . Beaucoup, spontanément sont venus donner la main aux chercheurs, ce qui a agréablement surpris MM. Biton et

  Thévenon " inventeur " de la cave gallo-romaine de Chablis --         

                                                                                                                     Pierre- Jules GAYE

              Fin du résumé des relevés de Mr. Lucien LABOSSE

  

 

      Ce sarcophage est a l'entrée de l'Église ( a gauche )           sarcophage -BS.JPG (65229 octets)            sarco 05.RV.JPG (69908 octets)

 sarco 01.RV.JPG (182971 octets)        sarco 02.RV.JPG (216021 octets)        sarco 03.RV.JPG (113161 octets)        sarco 04.RV.JPG (66624 octets)    

                   Les clichés des fouilles sont de M. Raymond VERGNE           

                         

                    Toutes reproductions ou utilisation ( cartes, photos ) sont formellement interdite sans en avoir au préalable demandé  

                  l'autorisation aux propriétaires des originaux  ou a leurs auteurs.       //    Demandes a me faire parvenir par E mail . //

                                                                                                                       Rond   Point