Chronique ICAUNAISE / magasine l'Indépendant de l'Yonne
La marque religieuse ........... Sainte - Vertu " Silvaniacus in pago Tornodorensi " ( 856 ) " Sancta Virtutes " ( 1153 ) " Sanctus Virtus " (1536 ) ___________________________________________________________________________________ A la fin du XIX eme siècles , le nom est à la forme plurielle : " Saintes - Vertus ". L'examen des formes anciennes montre qu'a l'époque carolingienne une implantation humaine s'est appelée " Sylvaniacus " , dérivée probablement du latin de son propriétaire : " Sylvinius ", a moins qu'il ne s'agisse d'un nom à connotation forestière , établie sur " Silvanus = la forêt . Le nom primitif aurait du aboutir en " Savigny " ou " Sauvigny " . Dans les " anciens ermitages de l'Yonne , Dom. P. Cousin " signale que l'abbaye de Montier-la-Celle , près de Troyes , possèdait dans la vallée du Serein une villa nommée " Silviniacum " , donnée sans doute par un haut personnage du nom de " Aledramme " . Cette seconde installation pris alors le nom de " Saintes-Vertus " , mentionné au XII ème siecle . Quelles pouvaient etre ces saintes vertus signalées dans le rhabillage religieux ? Celles que la ferveur populaire attribua aux habitants du village à cause d'une tradition legendaire , au demeurant assez hésitante . Une première version indique que cette dénomination flatteuse serait due au grand Saint-Medard , faiseur de pluie.... qui , au cours d'une mission évangélique prèchée au V éme siècle , avait vanté les saintes vertus des habitants de Sylviniacum ( L. Labosse cor. 27 / 07 / 1987 ) La Petite Histoire de SAINTE VERTU . Un secondrécit , recueilli sous la plume de Dom Cousin , rapporte que le nom avait été donné au village : " en souvenir des prodiges qu'aurait opérés en ce lieu Potentien apotre missionnaire du pays , au cours d'un voyage de Chatel-Censoir à Sens " ( Dom Cousin op. cité p. 29 ). Il existe une troisieme version rapportée dans un article de notre confrère " l'Yonne Répubicaine " ( 10 / 07 / 1987 ) faisant état à l'instar d'Antoine , d'une " tentation " de Médard .... Dauzat estime que " virtus = vertus " est un terme abstrait devenu objet de culte ( D.N.L.F. 637 ) . En 1972, l'abbé J. Duchatel , archéologue expérimenté a fait état d'une découverte d'un Mercure lingon qui ornait le pignon d'une maison de Sainte- Vertu . Ce spécialiste de l'archéologie Chablisienne estime également que le nom " dérive probablement de Virotus ou Virotutes , qui désignait une divinité indigène assimilée à Apollon , après la conquète romaine " ( Echo d'Auxerre n° 100 p.38 ) . En ce qui concerne les écarts et hameaux de Sainte-Vertu , celui " des fermes " est un appelletif recensé par Quantin , évocateur de la dispersion des exploitations rurales sur le finage du village . Quand a la " ferme de Berge " il s'agit du nom moderne d'un domaine rural , sans doute installé à proximité de la rivière du Serein . Mardi 11 Janvier 2005 par Pierre MILLAT /
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